Je suis CFP : voici les sept niveaux de bien-être à la retraite

Camille Perrot
Camille Perrot
Je suis CFP : voici les sept niveaux de bien-être à la retraite

Dans le domaine de la psychologie, la hiérarchie des besoins d’Abraham Maslow a longtemps été utilisée pour expliquer ce qui motive le comportement humain – de la survie fondamentale à la réalisation de soi.

Et si ce même concept était appliqué à la planification financière ? Pour les personnes qui traversent la retraite ou s’y préparent, comprendre quels besoins financiers sont les plus importants – et dans quel ordre – peut changer la donne.

Voici une approche pratique de la manière de construire votre vie financière, en commençant par l’essentiel et en progressant vers des objectifs à long terme.



1. Revenu : le fondement de la stabilité financière

Le revenu est la base de toute hiérarchie financière. Sans un flux de revenus régulier – provenant d’un emploi, d’une entreprise ou de retours sur investissement – ​​il est difficile de répondre même à ses besoins financiers de base.

Avant de penser à des stratégies fiscales ou à une planification successorale, le premier objectif doit être de générer un revenu fiable qui couvre les dépenses essentielles de subsistance.

À la retraite, cela passe souvent des revenus gagnés aux sources de revenus passives telles que les pensions, la sécurité sociale, les rentes et les retraits de placements. Garantir un revenu stable et suffisant est le fondement de la sécurité financière.

2. Protection : Se prémunir contre les imprévus

La protection comprend une assurance vie, une couverture invalidité, une planification des soins de longue durée et des documents juridiques de base tels qu’un testament et une procuration.

Ces outils permettent de garantir que si quelque chose d’inattendu survient – ​​une maladie, un accident ou un décès – il n’y aura pas de difficultés financières.

La planification de la protection n’est peut-être pas tape-à-l’œil, mais elle est essentielle ; sans cela, même un revenu solide peut dérailler.

Pour les retraités, cela signifie disposer d’une couverture santé adéquate et se demander si une assurance dépendance ou d’autres outils sont appropriés.

3. Réserves d’urgence : se préparer aux aléas de la vie

Un fonds d’urgence sert d’amortisseur financier. Pour ceux qui travaillent encore, cela signifie généralement trois à six mois de dépenses mises de côté en espèces ou sur des comptes liquides.

Pour les retraités, cela pourrait ressembler davantage à un tampon dans un compte d’investissement ou à des réserves de liquidités désignées pour couvrir les coûts imprévus des soins de santé, les réparations domiciliaires ou les ralentissements du marché.

Avoir une réserve évite de recourir à des dettes à taux d’intérêt élevés ou d’effectuer des retraits prématurés des comptes de retraite en cas de dépenses imprévues.

4. Gestion de la dette : éliminer le frein financier

Toutes les dettes ne sont pas égales. Bien qu’un prêt hypothécaire à faible taux d’intérêt puisse être gérable, les dettes de consommation à taux d’intérêt élevé – en particulier celles provenant des cartes de crédit – peuvent rapidement saboter les progrès financiers.

L’élimination de la dette toxique est cruciale avant de poursuivre des objectifs à long terme.

À la retraite, avoir des dettes à taux d’intérêt élevés peut exercer une pression supplémentaire sur ceux qui vivent avec un revenu fixe. Donner la priorité à la réduction de la dette augmente la flexibilité financière et réduit les risques.

5. Épargne-retraite : créer une optionnalité future

Contribuer aux IRA, aux 401(k) ou à d’autres comptes fiscalement avantageux crée une option future – la possibilité de choisir comment et quand prendre sa retraite sans pression financière. Plus cette étape commence tôt, plus la composition peut être puissante.

L’épargne-retraite entre souvent en concurrence avec d’autres priorités, comme le financement des études universitaires ou l’amélioration du style de vie.



Mais la retraite est l’une des seules dépenses importantes de la vie qui ne peuvent être financées. Vous pouvez emprunter pour vos études universitaires, pas pour votre retraite.

6. Planification successorale et fiscale : optimiser ce que vous avez construit

Votre prochaine étape consiste à vous assurer que le patrimoine est protégé, transféré efficacement et imposé de manière appropriée grâce à des documents de planification successorale à jour, des désignations de bénéficiaires réfléchies et des stratégies de réduction d’impôt.

Pour les retraités, cela peut impliquer des conversions Roth, des retraits stratégiques ou des stratégies de dons.

La planification successorale ne consiste pas seulement à laisser un héritage, elle consiste également à garantir que vos souhaits seront réalisés de manière fluide et efficace.

7. Planification universitaire et autres luxes

Les « gentils à nantis » se situent au sommet de la pyramide. Pour beaucoup, cela inclut l’épargne pour les études de leurs enfants ou petits-enfants.

Bien que l’éducation soit importante, le financement des études collégiales est un luxe dans le contexte de la planification financière : c’est un objectif qui comporte de nombreuses solutions (prêts, bourses, subventions) et qui ne devrait pas avoir préséance sur la sécurité de la retraite personnelle.

D’autres objectifs « de premier plan » peuvent inclure des vacances de rêve, des résidences secondaires ou des dons de bienfaisance. Ces éléments sont importants et significatifs, mais idéalement traités seulement une fois que les besoins fondamentaux ont été satisfaits.

Réflexions finales : une planification financière ayant un but

Les finances personnelles sont personnelles. La hiérarchie de chacun peut être légèrement différente en fonction des valeurs, des objectifs et des circonstances.

Mais le cadre général reste un guide utile : couvrir l’essentiel, se prémunir contre les risques, épargner pour l’avenir, puis construire vers des objectifs en matière d’héritage et de style de vie.

Vue sous cet angle, la planification financière consiste moins à rechercher la meilleure stratégie qu’à aligner l’argent sur ce qui compte le plus : la sécurité, la tranquillité d’esprit et la liberté de bien vivre.

Cet article a été écrit et présente les points de vue de notre conseiller collaborateur, et non de la rédaction de Kiplinger. Vous pouvez vérifier les dossiers des conseillers auprès du SECONDE ou avec FINRA.